Toute société païenne possède certaines valeurs en commun avec les valeurs de la vie selon Dieu (ce qu’elles sont précisément peut varier d’une culture à l’autre). Le point de Pierre est que ses lecteurs, bien que différents (c.-à-d. des étrangers) et se trouvant dans une situation de marginalisation dans la société où ils vivent, doivent faire tout leur possible pour exceller dans les valeurs qu’ils partagent avec la société qui les marginalise tout en évitant ces valeurs qui contredisent leur nouvelle identité.
Dans l’Ancien Testament, bien qu’Abraham était un étranger et un voyageur au milieu de la société cananéenne (Genèse 23:4), il a pris l’initiative de poursuivre les cinq rois qui ont pris toutes les richesses de Sodome et de Gomorrhe, et toutes leurs provisions
(Genèse 14:11). Son but n’était pas seulement de secourir son neveu Lot, mais aussi toute la population qui avait été capturée. De plus, lorsqu’il est revenu triomphant et que le roi de Sodome lui a dit donne-moi les personnes, et prends pour toi les richesses
, Abraham a refusé (Genèse 14:21–24). Même la société païenne de Canaan comprenait que le renoncement à soi était bon
et honorable
.
12 Ayez au milieu des païens une bonne conduite, afin que, là même où ils vous calomnient comme si vous étiez des malfaiteurs, ils remarquent vos bonnes œuvres, et glorifient Dieu, au jour où il les visitera.