Malgré que certaines traductions traduisent ici roi
par empereur
, dans le texte grec, Pierre n’utilise pas du tout le mot empereur
, mais le mot grec pour roi
, sans l’article défini le
. Par rapport à ce mot, notons ce qui suit.
Quand les armées romaines conquéraient un territoire, habituellement, elles ne détruisaient pas les structures d’autorité déjà établies, mais les conservaient. Cela inclut même les monarchies et les rois, bien que ces rois étaient alors soumis à leurs seigneurs romains. Bien entendu, les tribus conquises aimaient mieux leur propre roi (habituellement une personne choisie parmi eux) que les étrangers auxquels leur roi devait alors rendre compte (et auxquels il devait aussi donner des impôts). Des sources extrabibliques nous informent que les régions où vivaient les lecteurs de Pierre (voir 1 Pierre 1:1) avaient encore des monarchies, c’est-à-dire, des rois, qui avaient été gardés en poste par les Romains. Peu importe le roi en question (même si, selon les gens, il est incompétent et ses politiques sont mauvaises, car il n’est qu’une créature limitée), Pierre commande à ses lecteurs de reconnaître leur place sous ce roi.
En se plaçant volontairement sous cette créature humaine, les lecteurs de Pierre devaient aussi, par extension, se placer sous le seigneur de ce roi. Au moment où Pierre écrit cette lettre, c’était probablement Néron César. Nous ne savons pas à quel moment les habitants de provinces éloignées comme le Pont, la Galatie, la Cappadoce, l’Asie et la Bythinie ont appris combien Néron était narcissique et même qu’il était un pédophile. Malgré ce fait, le Saint-Esprit a poussé Pierre à commander aux chrétiens, considérés comme des étrangers et des voyageurs en chemin vers la terre promise, d’accepter Néron comme étant l’homme que Dieu lui-même, selon son bon plaisir, a voulu mettre au sommet de la hiérarchie de la société pour l’utiliser comme outil pour gouverner les nations.
Pierre avait utilisé le même mot (roi
) quelques versets plus tôt pour décrire ses lecteurs. Bien qu’ils étaient des étrangers et des voyageurs (1 Pierre 1:1; 1 Pierre 1:17), ils étaient en fait, par la grâce de Dieu, un sacerdoce royal
(1 Pierre 2:9). Ils devaient se considérer comme des rois (unis au Christ, Éphésiens 2:6) dont le règne (semblablement au règne du Christ pendant son séjour sur la terre, Matthieu 21:5; Matthieu 27:37) est caractérisé par l’humilité.
13 Soyez soumis, à cause du Seigneur, à toute autorité établie parmi les hommes, soit au roi comme souverain,