Lorsque Jésus a été menacé d’être arrêté, Pierre était présent et il a réagi en tirant son épée (Jean 18:10; Luc 22:38). Que Jésus lui-même ait repris Pierre de vouloir résister aux souffrances qui approchaient (Jean 18:11) a sûrement fait forte impression sur Pierre; c’est le contexte de ce qu’il écrit ici. De plus, après l’arrestation de Jésus, la bouche de Pierre était remplie de tromperie lorsque la jeune servante lui a demandé s’il était l’un des disciples de Jésus (Luc 22:54–57). Le fait que Le Seigneur, s'étant retourné, regarda Pierre
(Luc 22:61) a permis à Pierre de se rendre compte de ce qu’il avait fait (malgré qu’il avait audacieusement protesté qu’il ne ferait jamais une telle chose); cela a aussi, sans aucun doute, produit une impression durable sur lui. Par conséquent, plutôt que de lutter contre le système, Pierre commande aux gens défavorisés et vulnérables (les esclaves), qui restent eux-mêmes par nature des pécheurs, de réagir à l’injustice en s’en remettant (le contraire d’imposer sa volonté par la force ou la tromperie) à Dieu. Il donne donc à son tour le commandement qu’il avait auparavant appris de Jésus lui-même : je vous dis de ne pas résister au méchant
(Matthieu 5:39–42; voir aussi 1 Pierre 4:19). Le fait est que celui qui juge justement
est plus fort que celui qui inflige de mauvais traitements (voir aussi Romains 8:32–35; Romains 12:17–19).
23 lui qui, injurié, ne rendait point d'injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s'en remettait à celui qui juge justement;