Non seulement les Juifs ne plaisaient point à Dieu, mais Paul affirme qu’ils étaient hostiles à tous les hommes. À l’époque de Paul, de nombreux auteurs accusaient les Juifs de haine envers l’humanité. Cette haine découlait en grande partie de leurs pratiques strictes de séparation (y compris leur refus de manger avec les païens) et de leur refus de participer aux cultes païens. L’écrivain antique Philostrate affirmait que les Juifs étaient depuis longtemps en révolte non seulement contre les Romains, mais aussi contre tous les hommes, et qu’ils étaient une race qui s’était créé une vie à part et irréconciliable, qui ne pouvait partager avec le reste des hommes les plaisirs de la table ni se joindre à leurs libations, à leurs prières ou à leurs sacrifices.1,2
La condamnation des Juifs par Paul diffère toutefois de celle d’autres auteurs anciens. Alors que leur condamnation était due à la séparation sociale des Juifs d’avec leurs voisins, la condamnation de Paul est théologique. Ces Juifs ne plaisaient point à Dieu, et leur opposition à d’autres personnes est comprise en relation avec l’Évangile et le salut.3 Le sens dans lequel les Juifs étaient hostiles à tous les hommes n’était pas seulement dans leur attitude, mais surtout dans leur comportement. Ils s’opposaient activement à la prédication de l’Évangile aux païens et cherchaient à empêcher toute prédication.4
15 qui ont fait mourir le Seigneur Jésus et les prophètes, qui nous ont persécutés, qui ne plaisent point à Dieu, et qui sont ennemis de tous les hommes,