On pense parfois que la seule chose que l’on attend d’un pasteur, c’est qu’il soit fidèle. Puisque le pasteur ne contrôle pas la réaction des gens, il ne doit pas se sentir trop responsable si son ministère est rejeté ou ne produit pas beaucoup de fruits dans la vie des gens — c’est du moins ce que l’on pense. Il est clair que Paul ne partageait pas ce sentiment. Dans sa lettre aux Thessaloniciens, il affirme que ses convertis — en raison de leur fidélité et de leur persévérance — sont son espérance et la raison pour laquelle il peut attendre la venue du Christ avec confiance et joie. De même, il considère l’œuvre de l’Esprit dans la vie des Corinthiens comme la véritable attestation de son ministère : Vous êtes vous-mêmes notre lettre de recommandation
(2 Corinthiens 3:2). L’obéissance fidèle des Philippiens permet à Paul d’attendre le retour du Christ avec la certitude que ses efforts n’auront pas été vains (Philippiens 2:16). En revanche, Paul avertit que, si l’œuvre d’un pasteur est consumée dans le feu du jugement en raison de sa mauvaise qualité, il peut lui-même être sauvé, mais seulement comme par le feu (1 Corinthiens 3:12–15). Tout cela devrait inciter chaque pasteur à se préoccuper de saveur si son ministère porte fruit dans l’aide qu’il apporte aux gens à faire l’expérience de la puissance transformatrice de l’Esprit.
Cette question peut être illustrée par le travail d’un médecin. Imaginez un médecin qui voit vingt patients par jour, écoutant leurs plaintes, diagnostiquant leurs maladies et prescrivant un traitement. Imaginez que seuls 10 % de ces patients soient guéris de leurs maladies; les 90 % restants continuent à tousser, à ressentir des douleurs musculaires et articulaires, à être trop fatigués pour travailler et à contaminer d’autres personnes avec leurs maladies. Si quelqu’un devait suivre ces patients et calculer le taux de réussite du médecin, il conclurait certainement que quelque chose ne va pas. Pourquoi le médecin perd-il autant de temps et d’argent à prescrire un traitement qui ne fonctionne pas? Pourquoi ne s’assure-t-il pas de l’efficacité du traitement? Pourquoi n’ajuste-t-il pas le traitement jusqu’à ce qu’il soit efficace? Et surtout, ne se préoccupe-t-il pas des patients qui continuent à souffrir de douleurs et d’inconfort?
Cette illustration peut être appliquée au travail du pasteur. S’il se soucie de ses fidèles, il ne peut se contenter de les voir assister au culte semaine après semaine sans expérimenter la puissance transformatrice de l’Esprit. Il doit se demander : Chacune de ces personnes est-elle sauvée? Grandissent-elles dans la grâce et la connaissance du Seigneur? Remportent-elles la victoire sur le péché et vivent-elles une vie qui honore l’Évangile du Christ?
Et s’il n’y a pas de telles preuves de l’œuvre de l’Esprit, il faut rechercher soigneusement la cause du problème. En bref, le pasteur ne peut pas négliger les résultats ou ne pas tenir compte de l’absence de fruits de son travail. De même que le chef cuisinier est jugé sur la qualité de ses plats, l’ébéniste sur les meubles qu’il crée, l’enseignant sur l’apprentissage de ses élèves et le médecin sur la santé de ses patients, de même le pasteur est jugé sur la transformation spirituelle des personnes envers qui il exerce son ministère.
Cette leçon peut également s’appliquer aux enseignants de l’école du dimanche, aux animateurs de jeunesse, aux responsables d’études bibliques et à tous ceux qui travaillent à faire des disciples pour le Seigneur Jésus-Christ.
17 Pour nous, frères, après avoir été quelque temps séparés de vous, de corps mais non de cœur, nous avons eu d'autant plus ardemment le vif désir de vous voir.