Jérusalem est appelée la ville pleine d’oppresseurs
non pas parce qu’elle conquiert d’autres nations et méprise leurs droits comme l’ont fait les Assyriens, mais parce qu’elle méprise les droits et le bien-être de ceux qui vivent au milieu d’elle, en particulier les membres les plus faibles de la société. Cette caractéristique apparaît ailleurs. Jérémie inclut l’oppression dans sa liste de ce qu’il s’attend à voir banni de la vie de la nation. Délivrez l’opprimé des mains de l’oppresseur; ne maltraitez pas [n’opprimez pas] l’étranger, l’orphelin et la veuve; n’usez pas de violence, et ne répandez point de sang innocent dans ce lieu
(Jérémie 22:3; voir aussi Ézéchiel 22:7; Ézéchiel 22:29). La loi mosaïque protège l’étranger résident contre l’oppression (Exode 22:21; Lévitique 19:33; Deutéronome 23:16). Jérémie, qui a probablement écrit peu après Sophonie, a utilisé le même terme que ce dernier pour décrire la Jérusalem de son époque (Jérémie 46:16; Jérémie 50:16). Dans le cas de Sophonie, les versets suivants montrent clairement qu’il critique sévèrement lui aussi les chefs violents, les juges injustes et les prophètes trompeurs.1 Ces derniers n’avaient aucun scrupule à promouvoir leurs propres causes en négligeant le bien-être des malheureux et des défavorisés de leur propre communauté.2
1 Malheur à la ville rebelle et souillée, A la ville pleine d'oppresseurs!