Le fait que l’Éternel ait détruit une ville qui semblait paisible a suscité une profonde consternation chez de nombreux critiques modernes de la Bible. Comment Dieu pourrait-il permettre à tant d’hommes, de femmes et d’enfants innocents de mourir? Pourquoi Dieu permet-il et commande-t-il à Israël de commettre ce qui nous apparaît être ni plus ni moins qu’un génocide? Alors que nous réfléchissons à la destruction de Jéricho et des autres villes dans le pays de Canaan, il y a quelques vérités bibliques importantes à nous rappeler.
La mort est la punition que mérite le péché.
Dans toute la Bible, il nous est dit à maintes reprises que le péché mérite la mort (Ézéchiel 18:20; Romains 6:23). Dieu avait dit à Adam et Ève, dans le Jardin d’Eden, que s’ils se rebellaient contre lui et mangeaient de l’arbre de la connaissance du bien et du mal, ils mourraient certainement (voir Genèse 2:17). Cela peut être, pour nous, une vérité difficile à croire, spécialement à une époque où l’idée du péché fait l’objet de moquerie et est considérée comme démodée; mais le péché commis contre la majesté du Dieu Très-Haut doit être puni d’un châtiment éternel.
Le pays de Canaan devait être purgé en raison du péché des Cananéens.
Dans un sens, la terre promise devait être comme un nouvel Eden, ou au moins symboliser l’Eden dont avaient joui Adam et Ève. Ce pays était censé être un lieu de repos (Josué 1:15; Hébreux 4:1–13). Israël vient dans ce pays, non comme conquérant, mais comme agent de purification. Selon Lévitique 18:24–30, le pays était devenu impur en raison du péché des Cananéens. Le peuple d’Israël a été utilisé par l’Éternel comme instruments de sa justice pour purifier le pays.
Si les Cananéens étaient restés en vie, alors les Israélites auraient été tentés vers l’idolâtrie.
Une des raisons pour lesquelles les Cananéens devaient être tués, c’est pour que les Israélites ne soient pas tentés de tomber dans l’idolâtrie (Deutéronome 20:16–18) et dans autres pratiques abominables qui faisaient la réputation du peuple de Canaan (Lévitique 18:1–30).
La destruction de Jéricho n’est survenue qu’après une longue manifestation de patience de la part de Dieu.
En retournant à Genèse 15:1–21, nous voyons que Dieu avait dit à Abraham qu’il amènerait ses descendants dans le pays de Canaan seulement après que l’iniquité des Amoréens serait à son comble. Dieu a été très patient avec les habitants de Canaan. Ils ont eu amplement le temps de se repentir de leurs voies. Selon Josué 2:1–24, nous avons vu qu’ils savaient que le jugement de Dieu était sur le point d’arriver, et toutefois, la plupart d’entre eux continuaient à endurcir leurs cœurs vers la rébellion. Leur destruction n’était pas une grossière injustice; elle était une démonstration de la grande patience de Dieu et de la parfaite justice divine.
La destruction de Jéricho anticipait le grand jour du jugement.
Lorsque le Christ reviendra dans sa gloire, il reviendra pour juger les vivants et les morts. Beaucoup de gens lisent la Bible, et pour diverses raisons, ils pensent que le Seigneur Jésus-Christ ne se préoccupe aucunement de la justice ou du jugement. Toutefois, dans la vision de Jean, Jésus lui-même est présenté comme le Guerrier divin (voir Apocalypse 19:11–21).
Aujourd’hui, nous regardons les nouvelles, et nous voyons des histoires horribles : des enfants violés et tués, de l’argent volé et mal utilisé, des chrétiens et d’autres personnes persécutées pour leurs croyances, des adultères et des mensonges qui ruinent les relations. De nombreux maux sont perpétrés dans notre monde. Cependant, Dieu exercera sa vengeance. Le Christ reviendra pour mettre fin à tout mal. Et ensuite, son épée tombera sur les nations rebelles, tout comme les murs de Jéricho sont tombés ce jour-là.
Les récits de jugements dans la Bible sont certainement terribles et violents, il nous rendent mal à l’aise, mais ils sont là pour nous montrer ce que mérite le péché. Ils sont une annonce, une image de la destruction qui arrivera au jour de l’Éternel. Ils sont un témoignage au fait que l’Éternel est juste et ne permettra pas que le péché demeure impuni (Exode 34:7).
1 Jéricho était fermée et barricadée devant les enfants d'Israël. Personne ne sortait, et personne n'entrait.