L’Éternel parle de la formation d’une nouvelle communauté, composée à la fois de païens convertis (Sophonie 3:9–10) et d’un reste d’Israël pardonné (Sophonie 3:11–13). Mais comment concilier cela avec les parties précédentes du livre, qui parlent d’un bouleversement universel comparable à la destruction universelle causée par le déluge (Sophonie 1:2–3), et d’un feu de la colère de l’Éternel qui brûlera la terre entière (Sophonie 1:18; Sophonie 3:8)? Comment peut-il y avoir un nouveau départ si le jour de l’Éternel apporte une destruction cosmique?
La prophétie elle-même ne résout pas la tension, du moins pas explicitement. Elle maintient à la fois la destruction dans le cadre du jugement et la merveilleuse conversion des païens ainsi que le rétablissement du reste d’Israël. Les deux éléments sont prophétisés.
Comment le déroulement ultérieur de l’histoire nous aide-t-il? La dévastation prévue par la prophétie s’est effectivement abattue sur les nations de Philistie, de Moab, d’Ammon, de l’Éthiopie et d’Assyrie. Le jugement par la destruction s’est abattu sur Jérusalem, à la fois en 586 av. J.-C. et en 70 apr. J.-C. Ces dévastations ont servi de base à l’anticipation du Seigneur Jésus concernant la dévastation cosmique, en particulier dans le mélange de la destruction alors future de Jérusalem avec la conflagration cosmique finale dans Matthieu 24:3–44.1 Alors que cette dévastation cosmique est encore à venir, l’Éternel a rassemblé un reste de croyants juifs et païens. Ainsi, la prophétie de Sophonie nous amène à l’ère du Nouveau Testament, où, par la proclamation de l’Évangile, cette nouvelle ère est introduite et englobera un jour un nouveau ciel et une nouvelle terre, où la justice habitera (2 Pierre 3:13).2
9 Alors je donnerai aux peuples des lèvres pures, Afin qu'ils invoquent tous le nom de l'Eternel, Pour le servir d'un commun accord.