1. Josué 8:30–35 (NEG79)
  2. Perspective christocentrique

Le renouvellement de l’alliance en Christ

Josué 8:30–35 (NEG79)

30 Alors Josué bâtit un autel à l'Eternel, le Dieu d'Israël, sur le mont Ebal,

Étant donné l’engagement de Dieu à l’égard de sa promesse, la cérémonie de renouvellement de l’alliance est elle-même très effrayante. Israël sait que Dieu fait toujours ce qu’il dit qu’il fera. S’il a promis la bénédiction pour l’obéissance, il accordera sa bénédiction. S’il a promis des malédictions pour la désobéissance, il infligera des malédictions (voir Deutéronome 28:1–68).

Israël est occupé à renouveler l’alliance mosaïque, à prendre un nouvel engagement à l’égard des conditions de la loi mosaïque, et il le fait très tôt après un incident où le péché d’un homme a attiré la malédiction de Dieu sur toute la nation (Josué 7:1–26). Israël s’engage à l’égard de l’alliance mosaïque en dépit du fait que le peuple a une nature pécheresse, et avec la certitude que quelqu’un d’autre répétera le péché d’Acan à l’avenir. Le peuple n’a aucune espérance d’obéir pleinement et complètement aux commandements de Dieu.

L’incapacité d’Israël à obéir parfaitement à l’alliance mosaïque est confirmée par Deutéronome 4:26–27. Fondamentalement, Moïse a dit au peuple d’Israël qu’il n’avait aucune espérance d’obéir pleinement aux commandements de Dieu et qu’il pouvait être assuré que les malédictions de l’alliance lui seront infligées.

Étant donné que Dieu est fidèle à ses promesses et qu’Israël est incapable d’obéir aux conditions de l’alliance mosaïque, pourquoi les Israélites s’engageraient-ils volontairement dans le contexte d’une menace certaine de pauvreté, de maladie et d’expulsion du pays?

Israël s’engage à l’égard des conditions de l’alliance mosaïque, parce que le peuple de Dieu sait que Dieu respectera assurément les promesses qu’il a faites à Abraham.

Sous l’alliance mosaïque, Israël était en mesure de jouir d’une véritable communion avec Dieu. Les holocaustes lui permettaient de s’approcher de l’Éternel. Les sacrifices d'actions de grâces lui permettaient de profiter d’une sorte de repas avec Dieu. Ces cérémonies étaient des types et des ombres pointant vers Jésus-Christ (Hébreux 10:1), mais ils étaient des types et des ombres qui permettaient une véritable communion avec Dieu. Toutefois, tout en vivant avec ces types et ces ombres, Israël vivait aussi sous la menace continuelle des malédictions de l’alliance qui entraîneraient l’exil du pays et de la présence de Dieu.

En vertu des conditions de l’alliance mosaïque, la vie et la communion d’Israël avec Dieu dans le pays de Canaan dépendaient, dans une certaine mesure, de leur obéissance. Cependant, leur avenir dans la présence de Dieu ne l’était pas. Leur avenir dans la ville qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l’architecte et le constructeur (Hébreux 11:8–10), dépendait de leur foi dans les promesses que Dieu avait faites à Abraham : la promesse d’une justice qui vient par la foi (Genèse 15:6), la promesse que la mort et la malédiction que méritent leurs péchés seront payés par quelqu’un d’autre.

Dans le jardin d’Eden, Dieu avait fait une promesse, sous forme de germe, qu’un jour il maudirait son fils unique. La postérité du serpent lui blessera le talon alors qu’il écrasera la tête du serpent (Genèse 3:15). La promesse anticipait la mort de Jésus-Christ sur la croix, où il a été pendu à un bois, frappé par Dieu de sorte que la malédiction que méritait le peuple de Dieu serait payée par quelqu’un d’autre (voir Galates 3:10–14).

Le peuple d’Israël avait confiance qu’il serait libéré de la malédiction de Dieu et de la mort éternelle que méritaient ses péchés par la mort d’un médiateur à venir. Il était persuadé que Dieu serait fidèle aux promesses qu’il avait faites à Abraham, tout comme il savait que Dieu serait fidèle à l’égard de l’alliance mosaïque.