Dans le Proche-Orient ancien, les gens ne s’assoyaient pas à table, mais s’allongeaient plutôt sur des lits ou sur le plancher (voir aussi Esther 1:6; Matthieu 26:20). Puisque Haman n’était pas dans les bonnes grâces d’Esther, il se jeta à ses pieds. C’était la coutume pour implorer la miséricorde de quelqu’un (1 Samuel 25:24; 2 Rois 4:27; Matthieu 28:9).
L’ironie fait souvent partie de l’histoire biblique, y compris dans l’histoire de Haman. Il était l’homme devant lequel tous devaient s’incliner. Lorsqu’un Juif a refusé de s’incliner, tous les Juifs ont été menacés de mort. Maintenant, Haman, l’Amalécite sanguinaire, tombait au sol devant une Juive, une femme en plus!
Lorsque le roi a vu Haman à genoux, il a bien sûr réalisé que Haman implorait la miséricorde de la reine. Cependant, il a choisi volontairement de mal interpréter les actions de Haman et l’a accusé de violer la reine. À cause de l’accusation du roi, les eunuques du roi ont couvert le visage de Haman. Chez les Perses, les Grecs et les Romains, c’était quelque chose qu’on faisait souvent à une personne avant de la mettre à mort.
Pourquoi la reine Esther n’a-t-elle pas accepté de faire miséricorde à Haman? Si elle l’avait fait, elle aurait été coupable du même péché que Saül, lorsqu’il a fait miséricorde à un roi amalécite (1 Samuel 15:1–35). Il faut se rappeler que son oncle Mardochée a même refusé de s’incliner devant Haman. Esther était loyale envers Dieu, qui avait interdit de faire la paix avec les Amalécites (Deutéronome 25:19).
8 Lorsque le roi revint du jardin du palais dans la salle du festin, il vit Haman qui s'était précipité vers le lit sur lequel était Esther, et il dit: Serait-ce encore pour faire violence à la reine, chez moi, dans le palais? Dès que cette parole fut sortie de la bouche du roi, on voila le visage d'Haman.