1. 1 Thessaloniciens 2:8 (NEG79)
  2. Explication du texte

Quelle est la signification de « notre propre vie »?

1 Thessaloniciens 2:8 (NEG79)

8 nous aurions voulu, dans notre vive affection pour vous, non seulement vous donner l'Evangile de Dieu, mais encore notre propre vie, tant vous nous étiez devenus chers.

Le mot traduit par vie (Nouvelle édition de Genève 1979) est le mot grec ψυχάς/psuchas, qui est traditionnellement traduit par âme. Malheureusement, la traduction traditionnelle de ψυχή par âme crée probablement plus de confusion que de clarté dans la plupart des cas où elle est utilisée. Ce mot grec a généralement l’une des quatre significations suivantes :

  1. la personne [en tant qu’être humain individuel] (Romains 2:9; Romains 13:1)

  2. la vie [au sens physiologique] (Romains 11:3; Romains 16:4)

  3. l’être intérieur [comme le centre de la volonté, des émotions et de la pensée d’une personne] (Éphésiens 6:6; Philippiens 1:27), ou

  4. la vie [comme englobant l’existence entière d’une personne] (2 Corinthiens 12:15)1,2

Ici, en 1 Thessaloniciens 2:8, les commentateurs comprennent ψυχάς soit comme la vie intérieure (souvent avec un accent sur les émotions),3,4,5soit comme la personne entière.6,7,8 Si l’on se concentre uniquement sur 1 Thessaloniciens 2:7b-1 Thessaloniciens 2:8, l’image de la nourrice peut nous pousser à interpréter ce mot comme une référence à la vie intérieure de Paul, et en particulier à ses émotions. Cependant, il faut inclure 1 Thessaloniciens 2:9 pour comprendre le cheminement de la pensée ici. Dans le grec original, 1 Thessaloniciens 2:9 commence par γάρ/gar (car, Darby, Ostervald), et fournit donc une explication supplémentaire de 1 Thessaloniciens 2:8.

Dans 1 Thessaloniciens 2:9, Paul parle de son travail acharné, qui lui a permis d’éviter d’imposer une charge aux croyants thessaloniciens. En les soulageant de cette manière, l’apôtre a démontré son amour et sa compassion pour les nouveaux chrétiens (comme les soins tendres d’une nourrice). Ce genre de dur labeur représentait aussi un don de tout l’être de Paul : il n’y avait aucun aspect de sa vie — y compris son temps et ses capacités — qu’il n’était pas prêt à mettre à la disposition de la nouvelle communauté. L’Évangile, aussi précieux soit-il, peut être considéré comme quelque chose d’extérieur à Paul lui-même, et il aurait pu considérer que son devoir était terminé une fois que l’Évangile avait été fidèlement transmis. Cependant, il ne pouvait pas s’arrêter là. De même qu’une nourrice est prête à dépenser ses biens par amour pour ses enfants, Paul était prêt à se dépenser pour les nouveaux croyants.