Sophonie 1:1 (NEG79)

1 La parole de l'Eternel fut adressée à Sophonie, fils de Cuschi, fils de Guedalia, fils d'Amaria, fils d'Ezéchias, au temps de Josias, fils d'Amon, roi de Juda.

Il est plus communément admis qu’il s’agit du juste Ézéchias, roi de Juda (2 Rois 18:1–20:21; Ésaïe 36:1–39:8). Nous ne pouvons en être certains, car nous ne disposons pas de la généalogie complète de tous les fils d’Ézéchias, et le nom d’Ézéchias était un nom de personne courant dans le contexte sémitique occidental. De plus, il convient de noter que, si Amon est appelé roi dans Sophonie 1:1, Ézéchias ne l’est pas.

Toutefois, selon toute vraisemblance, il s’agit du roi Ézéchias. L’absence du mot roi avec le nom d’Ézéchias pourrait s’expliquer par le fait que les contemporains de Sophonie savaient qu’il était de sang royal. Cette généalogie royale expliquerait également la démarche inhabituelle consistant à retracer la généalogie de Sophonie jusqu’à la quatrième génération. Dillard et Longman concluent qu’il ne fait aucun doute que la lignée royale de Sophonie est à l’origine de la longueur de la généalogie.

S’il s’agit du roi Ézéchias, Sophonie appartiendrait à la lignée royale de Juda, en tant qu’arrière-arrière-petit-fils du roi Ézéchias (vers 715-686 av. J.-C.). Ce lien pourrait clarifier l’intérêt du prophète pour la cour royale (par exemple, Sophonie 1:8; Sophonie 3:3–4) et sa connaissance des affaires internationales. Sophonie ne s’intéresse qu’à l’éthique des échelons supérieurs de la société à Jérusalem — princes, juges, prophètes, prêtres (Sophonie 1:4; Sophonie 1:8–9; Sophonie 3:3–4) — et pas vraiment à l’Israélite moyen.1 Ce lien avec le roi Ézéchias ferait également de lui un cousin éloigné de Josias, et peut-être alors un allié proche, dont les prophéties pourraient avoir fortement influencé Josias dans les années qui ont précédé ses réformes.2