Le prophète ne précise pas l’identité du sacrifice. Cela a conduit les commentateurs à rechercher dans la littérature prophétique des exemples où le sacrifice est utilisé comme une image du jugement au jour de l’Éternel, en arrière-plan de l’image que Sophonie donne ici de l’Éternel préparant un sacrifice pour ce jour-là. On trouve de tels exemples dans Ésaïe 34:6, Jérémie 46:10 et Ézéchiel 39:17–20. Dans tous les cas, l’objet de la colère de Dieu constitue la matière du sacrifice. Parmi ces trois textes, seul Ésaïe 34:6 peut être considéré comme antérieur à Sophonie. Ce passage parle de l’épée de jugement de l’Éternel qui consume les nations, les ennemis de l’Éternel. Ces ennemis sont le sacrifice de l’Éternel au jour de son jugement (ou jour de vengeance, Ésaïe 34:8). Ainsi, cette image d’un sacrifice au jour de l’Éternel, chez Ésaïe et les autres, a servi d’image du jugement sur les ennemis de Dieu et d’Israël. Les victimes sacrificielles ne seront pas des animaux, mais ceux qui ont longtemps méprisé le sacrifice offert à Dieu. Ils deviendront le sacrifice que leur péché mérite.1 Sophonie, cependant, reprend cette image et l’applique de manière frappante non pas aux ennemis de Juda, mais à Juda lui-même, en tant qu’objet du jugement de Dieu en raison de ses nombreux péchés. Là où il y a du péché, il doit y avoir aussi de la mort, à cause de la sainteté de l’Éternel.
7 Silence devant le Seigneur, l'Eternel! Car le jour de l'Eternel est proche, Car l'Eternel a préparé le sacrifice, Il a choisi ses conviés.